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Bonjour,

Je me pose une question de méthode toute bête pour les écrits du Capes en général. Pour faire des ouvertures en fin de dissert', est-ce une bonne chose de mobiliser des auteurs/des concepts issus d'autres sciences sociales que l'histoire et la géographie (sociologie, science politique...)?

Parce que mon "stock de références disponibles" est plutôt orienté sur ces disciplines là... Pour des élargissements de dissertation d'histoire, je pense par exemple facilement à des auteurs comme Weber, Foucault ou Elias. En géographie, j'aurais aussi tendance à parler des théories des relations internationales.

A votre avis (ou d'après ce que disent vos profs), est-ce plutôt vu comme un atout, ou est-ce que les correcteurs du CAPES privilégient les références faites dans leur champ disciplinaire?

Bonjour.

Personnellement, je verrais ça comme un atout, comme une "preuve" de culture générale élargie à d'autres domaines que le domaine du concours, ne se limitant pas au cadre de l'Histoire et de la Géo. Donc c'est toujours bénéfique.

D'autant que les sciences humaines et sociales sont toujours plus ou moins connectées entre elles, et il y a toujours une certaine interdisciplinarité. L'an dernier, dans le cadre de la question d'Histoire "Economie et société en Grèce Ancienne", les propos et les travaux de Max Weber étaient très fréquemment cités dans les manuels de préparation à la question, bien qu'il ne soit pas historien mais économiste et sociologue. Un autre exemple, d'actualité : Claude Lévi-Strauss, mort il y a quelques jours, a dans une certaine mesure "révolutionné" la géographie (dans sa branche culturelle) avec ses études d'anthropologie et d'ethnologie.

Je croyais qu'il ne fallait pas faire d'ouverture en fin de dissertation au capes. Peut être que je me trompe.

liliangel a écrit:: Je croyais qu'il ne fallait pas faire d'ouverture en fin de dissertation au capes.

Je crois qu'il faut faire des ouvertures, en tout cas, à Lille, on nous a toujours dit ça et montrer ça lors des corrections de capes blanc.
Ils aiment bien ça prouvent que tu as vraiment réfléchi au sujet.

Enfin, les profs passent leur temps à se contredire...

juliette76 a écrit:: Enfin, les profs passent leur temps à se contredire...

Ca c'est sur. C'est pour cela que j'ai un doute. On entend tellement de choses.
A Grenoble, il me semble pas que les profs parlent d'ouverture et en mettent encore moins dans les corrections.

Pour ce qui est des références aux autres disciplines, elles sont aujourd'hui fondamentales dans le monde de la recherche et sont sévèrement sanctionnées lorsqu'elles sont absentes, par exemple lors de certains jurys de thèse. En outre, n'oubliez pas que ce sont les autres disciplines qui ont permis un renouveau de l'histoire, à l'exemple de la géographie à la fin du XIXe siècle (et même encore aujourd'hui cf. les nouvelles thématiques de l'espace en médiévale comme le montre le colloque de la SHMES de 2007), ou de l'anthropologie ces 30 dernières années.

Pour ce qui est des ouvertures, mes profs m'ont expliqué que bien souvent les étudiants ne savent pas en faire, car c'est difficile d'en faire une pertinente. D'où cette façon de résoudre le problème.
En outre, toujours selon ce qu'ils m'ont dit, si t'es passé à côté de ton sujet et que tu mets en ouverture ce que tu aurais du traiter, ca t'entasse encore plus.
Mais d'un autre côté, une ouverture réussie, c'est une nouvelle preuve de la bonne maîtrise du sujet.
Bref, un point bien épineux, que perso j'envisage au cas par cas, en fonction du sujet et de l'inspiration du moment...

Salut !
Je ne pense pas que l'ouverture soit considérée comme une des attentes essentielles du jury.
Néanmoins, la présence d'une ouverture pertinente sera bénéfique et celle d'une ouverture non pertinente sera sanctionnée.
Autant s'abstenir donc si on n'a pas l'illumination car rares sont les grilles de notation qui intègrent cet élément.
Néanmoins, il ne faut pas négliger la place qu'elle occupe : c'est la dernière chose que lit le correcteur et elle est donc en mesure d'influencer son jugement même si ça reste dans une moindre mesure.
Dans ce cadre, ça peut être très pertinent d'élargir à d'autres sciences sociales, à condition bien sûr que la référence citée ne soit pas un des éléments à faire apparaître dans le développement.
Enfin, il est essentiel de ne pas "ouvrir" en posant une question qui porte sur les années qui suivent la période au programme et dont tout le monde connaît la réponse.
Ex : en Contemporaine en 1914 : les relations entre la GB et l'Empire allaient-elles être modifiées par la guerre ?
Il serait moins mal vu de conclure de la façon suivante : on pourrait alors se demander dans quelles mesures la guerre allait-elle bouleverser les relations de la GB et de son Empire.
C'est pas très différent mais il ne faut pas oublier que la dissertation est aussi une épreuve de rhétorique Wink

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